En ce moment,

m a i 2 0 2 4

8/5/2024 8:38 PM

j'ai oublié où écrire, j'ai mis le carnet hypotheses html dans mon projet de thèse envoyé à pnls alors je n'ose plus trop y retourner. puis il y a quelques temps j'ai commencé comme un recueil de notules, the-small-one (parce que the-big-one c'est le dossier où je tente de répertorier tous mes carnets), et comme mes notules en 2021 sont éparpillées avant l'utilisation de nextcloud sur ricochet-ninja je m'y perds, et aussi je suis allée voir des copaines de ribambelle la semaine dernière, alors ça me paraît bien de venir ici. en me perdant pour la tentative de recueil, je me sens nouille, et la temporalité m'effraie, c'est sans doute aussi parce que c'est mon anniversaire, j'ai 33 ans et je me sens à côté de ma vie, on en revient à l'étrangeté souvent tue de nos existences ; qu'est-ce qu'on fait de tout ce barda, quel est le devenir de ce monstre de tout ce que j'inscris en dehors - le psychologue qui quand je tergiverse sur mon impression de ne pas exister, d'être étonnée que d'autres me perçoivent, quand je lui prête Grammaire pour cesser d'exister en lui précisant que je souhaitais aussi lui prêter Quand je ne dis rien je pense encore comme une blague car il répète souvent que je dis beaucoup de choses, il dit donc que ce que j'exprime ça existe. je tape dans windows power shell en ssh micro et ça fait juste une très longue ligne et ce n'est pas aisé de relire, ainsi c'est dans un grand souffle que je dépose ce que je raconte là. j'aimerai être en continu reliée. l'an dernier je me souviens que je souhaitais réduire mon champ d'existence, je n'y arrive pas encore, arrêter la cadence, se concentrer, slow moving storm à bas bruit, une spirale contenue ; une attente de simplicité (c'est les quelques notes prises le mois dernier, avec l'évocation de Perfect days et d'Une prière pour les cimes timides) ; pourquoi je veux inscrire plus amplement, bousculer alors que je pressens l'inapropriation de ma place dès que j'ambitionne autre chose que des publications à pas feutrés, auprès de quelques âmes discrètes.
je ne vois pas le temps, les années qui s'écoulent ; toutes les répétitions dans les notules, à quel point j'étais épuisée par les maraudes et comment aujourd'hui je ferme les fenêtres de l'appartement pour ne plus entendre les rumeurs, j'efface mes regards dans la rue, et il faudrait avoir l'énergie de trouver un travail, des sous, pour partir d'ici, et chaque mail de l'anpe qui me propose une offre est une agression. je me réconforte dans les bâtiments publics, à personne et à tout le monde, de La Chimera, dans les invitations et dans les traces qui cheminent pour moi quand je ne suis pas là : "Demeurer dans cet inconfort [...] au sein de l'écriture et de l'existence [...] là, à l'orée de ce qui, devant moi, s'ouvre."

j a n v i e r 2 0 2 4

1/4/2024 1:29PM

des choses grouillent dans l'attente ensommeillée
flou, sans contours, l'habituel without way, shape or form
je regarde ce qui se passe si je n'écris pas (ici je rate, mais)
car est-ce que l'écriture est une parole, est-ce que la parole s'écrit ; de quoi ça parle ? et à qui, vers quoi cela s'adresse ? le silence donnera peut-être une réponse.

n o v e m b r e 2 0 2 3

samedi onze novembre, 7:00PM

c'est l'hiver.
j'ai mon cerveau qui flotte,
dans The Talos Principle 2, mes choix de dialogue ont amené un protagoniste à me décrire ainsi: You've shown compassion for your fellow humans, and open-mindedness to the point that your brains might fall out.
j'ai terminé Scavengers reign ce matin tôt, cette série va m'accompagner ces prochains temps
ma frénésie de lecture s'est estompée, la page cairn est toujours ouverte sur l'édito de Politiques de la communauté
parfois j'écris des choses mais je ne suis pas là. parfois j'écris des choses dont je veux me débarasser mais je ne sais pas comment et la crainte de l'exposition

o c t o b r e 2 0 2 3

lundi 30 octobre bientôt treize heure

le lundi matin c'est noté dans mon agenda: "Admin, mail", j'ai appelé le numéro de la personne en charge de mon affaire de démission à l'hôpital mais elle n'est pas là aujourd'hui, j'ai ouvert pôle emploi puis la caf mais je dois attendre la fin de mon arrêt maladie pour mettre à jour ma situation
tout est annulé, je suis encore à l'arrêt pour une semaine, ok. alors je fume de la weed, je scanne des articles, je zone sur l'ordinateur en écoutant phaune radio.


mes lectures en ce moment : j'ai terminé hier soir Savoir depuis les marges, super. je relis des passages de Quand je ne dis rien je pense encore, j'ai envie d'en lire lors de la prochaine séance chez le psychologue. j'ai lu le numéro 2 de la revue mille cosmos et j'entame le 1 ; la cosmophonie. et je tente de lire La semaine perpétuelle de Laura Vazquez, c'est très étrange. sur cairn il y a un numéro de Chimères, sur le thème Politiques de la communauté (dans l'édito, l'auteur de L'institution renversée)

le 21 octobre, samedi fin de matinée

je lis beaucoup, je retrace des pas précédents, ça fait une boucle décalée (une spirale):
Mireille Cifali à propos de l'éthique de la parole, de la clinique des métiers de l'humaine, de l'écriture comme récit qui fait avancer les pensées ; son directeur de thèse était Michel de Certeau
Josep Rafanell i Orra et le soin dans les interstices, la résistance face aux institutions
La revue Agencements et la recherche-action communautaire, il y a des fanzines qui se font dans des débarras Lapassade, dérive et socioanalyse et ça me rappelle L'institution renversée (cité par Josep) et par là aussi ça parle de Michel de Certeau et de la sociologie de la vie quotidienne
Des écrits d'Eleni Alevanti sur la folie à ne pas enfermer, de la recherche comme témoignage, une ouverture vers l'anti-psychiatrie belge (pas loin de l'Autre "lieu")
Un bouquin de Dufourmantelle qui fait répondre un cours de Derrida
Savoir les marges - Ecritures politiques en recherche-création (où Dufourmantelle est citée), j'ai envie d'enregistrer le premier texte
Un peu de poésie avec Quand je ne dis rien je pense encore


je prends des notes éparpillées: dans le leuchtrumm, dans le carnet-moulin, dans un document Journal.md
en ce moment la disparité de mes carnets me hante, je me retrouve à nouveau dans ce souhait de tout réunir sans vraiment savoir comment ni pourquoi
une piste au pourquoi c'est: que mon "corpus" soit accessible; et à côté la photocopieuse attend des expérimentations en vrac
je pense à un livre que j'aimerai façonner, ça parlerait des modes d'existence, ça serait pour promouvoir le fait de parler en terme d'existence plutôt que par le biais de l'identité, car se présenter / se définir est un exercice inatteignable quand on est fol, et quel bricolage clinique alors se constitue autour des existences non diagnostiquées

dimanche soir (10)

trois photographies

(le 24 septembre 2023, 11:13 AM)

je retrouve de jolies vieilles notules dans l'anthologie des captures en creux:

> (j'écoute les ondes de nuit)
du théâtre sans forme
la radio béton 93.6 et
la radio aléatoire parentale
dans la voiture sur la route des montagnes, virevoltante (mais pas de bande fm socialiste-coco, non - sauf parfois) ;
ces voix sans corps qui implèmente de l'imaginaire dans mon crâne
petite fille qui s'ennuie et vogue dans des histoires,
assise sagement à regarder le paysage,
ailleurs


> (les mots blancs des sentiments)(je n'arrive pas à décrire correctement, à écrire avec une précision fine, et je ne veux pas gâcher la sensation par une entourloupe de la parole :
        alors je me    tais. )


> lundi soir minuit
de curiosités en curiosités, les yeux béats
comme assise à l'arrière de la voiture ou dans le train
regarder le paysage/visage défiler,
incorporer le décalage constant
se déconstruire, oui
et puis après
décoconcter

retrouver une place où il fait doux vivre
malgré la temphêche


> des scénarios se répètent sans grande
audace
des
tas de
fragments

éparpillés eparpillés eparpillllée
des sonorités se fracturent dans l'oubli, des mots aux consonnances voisines tombent ailleurs mais pas chez moi.
je veux:
du chaos langagier,
aucun effort de chercher le bon mot perdu, ce geste de pensée d'essayer d'attraper le mot à l'orée du conscient, ça suffit, on en fera d'autres

la percussionniste de tout à l'heure parlait du silence, de l'espace temps, des sons qui ricochent dans le vide et des ouvertures entre interpréation et improvisation
je danse sans musique
mon
corps
s'éloigne


> la journée se déroule, les heures passent
loin de nous, éloignés dans notre monde intérieur
éloignés des montres, des horloges, des calendriers..
la temporalité s'évapore et le noir hivernal fait son apparition doucement, la lune éclaire les feuilles mortes
et quand je pédale sur la route dans la nuit, la lumière jaune des lampadaires dessine des ombres
élégantes, les contours
tremblent,
et je file au vent, mon corps éprouvant la nouvelle saison

(le 24 septembre 2023, 11:13 AM)

On réveille le ribambelle dot club. SurroundingConspiraciesEngageFrightening

Ce matin j'ai lu des poèmes de Zéno Bianu

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