Mon ventre se creuse de ton absence. Je perds le poids des derniers mots que tu m’as glissés à l’oreille. Je ne sais pas si toi aussi ta bouche ne peut plus parler comme la mienne est muette sauf un cri ou ton nom si plus rien n’a de saveur sous l’aridité de ta langue esseulée ou si ton désir dans un charnier brûle ce qui n’a plus d’importance c’est-à-dire TOUT.
Un trou béant pour y jeter le monde puisque nous venons d’ailleurs.