There is no before, elle dit.

Automne, année zéro :
Prendre la mesure des choses et du pli

L’hiver suivant :
Émerger sur les coudes
penser demain
penser dimanche
et jusqu’aux mois suivants
Sortir, mais pas de l’auberge

Année deux :
Se retaper une confiance
Jouir parmi les bonnes joies

Année 3 : 
Élaborer une déconstruction poétique
Préparer des plans timides
Jouir vite fort bien fait

Année 4 : 
Se laisser croire
Prendre un fossé
Les phares pétés

Année de merde : 
Se morceler
Se délayer
Puis disparaitre.

Année de cœur : 
Se donner du mal
En fait : se décarcasser.
S’entourer, rire parmi les bonnes joies
Gonfler d’amour et de tacos
Recracher donc maigrir

Année de traverse : 
Calculer ce qui rentre, mesurer ce qui sort
Serpenter dans l’espoir et trouver d’autres forces
Se donner du bien
Avaler puis digérer

Année précipice : 
Décoller en poésie
Exprimer les délices
Se rassembler dans l’éclat
T’aimer.
Affronter ce que t’aimer fait peur 
Jouir parmi les heures
Revenir en larme de joie
et ne plus être à l’heure.