Je creuse et mon corps hurle qu’il a mal et j’ai mal je creuse une rage vers l’intérieur vers le centre du monde cela me transcende derrière la douceur se cache une rage de le vouloir de le devoir j’ai peur.
Mon corps est une cage qui plie sous le plomb je suis fait pour sortir.
J’écrirai sur mes murs sur mon sol j’interdirai à quiconque de rentrer chez moi les sons résonneront avec ma musique je plierai le plomb pour en faire des bijoux je serai libre rempli d’un feu qui ne s’était jamais éteint je donnerai de l’amour à qui en aura besoin je serai là je n’espèrerai plus être ailleurs je n’espèrerai plus un corps autrement je ne désirerai plus un autre ciel je n’envierai plus qui vous êtes j’irai lentement vite il y a sûrement des choses qui ne suivront pas car je n’ai pas peur de le dire :
dans mon âme surgissent une rage de vivre et une rage de mourir une rage de vaincre et une rage de lâcher une binarité aliénante et ridicule qui me pousse à marcher puisque chacune assure une moitié d’équilibre une binarité inquiétante et sans limites aveugle au reste du corps je vais tout recracher dans la rivière une chose après l’autre je vais probablement mourir mais je mourrai d’épuisement je mourrai avec une âme non binaire un corps hurlant qu’il est temps de se reposer tellement il aura joui.